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PrÉSentation

  • : Cases Donjon
  • : Depuis juin 2006, Niort en Bulles promeut la Bande Dessinée dans le Pays Niortais grâce à son club de lecture mensuel et par son rendez-vous annuel de juin : le Festival A2Bulles
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Cases Donjon

Les moyens d'action de l'association sont notamment :

• des rencontres régulières permettant aux membres de découvrir er de faire découvrir les diverses formes de bande dessinée sans en privilégier aucune;
• la publication du journal en ligne, Cases-Donjon, servant de support de communication entre les membres et ouvert à tous;
• l'organisation de manifestations culturelles tels que rencontres avec des auteurs, séances de dédicaces, expositions d'oeuvres choisies;
• l'animation pédagogique dans un cadre scolaire ou non.
 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 10:03

  Coup de cœur d'or :

« Mattéo » de Jean Pierre Gibrat


En fait, il s'agit du parcours d'un antimilitariste qui va finalement faire toutes les guerres possibles et imaginables [rires] ! Un peu malgré lui... Mais aussi pour des raisons romanesques. » Jean Pierre Gibrat.

Récit romanesque de haute tenue, composé de quatre époques, Mattéo raconte la destinée singulière d'un homme qui, de 1914 à 1939, de la guerre de 14 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par la révolution russe, le Front Populaire et la guerre d'Espagne, traversera époques tumultueuses et passions exacerbées.

Dans ce récit romanesque sur fond de sang et de guerre, Jean-Pierre Gibrat livre la première époque de "Mattéo", prévu en quatre épisodes. Pour ce faire, il met en scène un jeune Espagnol, Mattéo, fils d'un anarchiste. Etranger, il échappe à la mobilisation de 1914 et travaille sur les terres des De Brignac. Son ami Paulin en route vers la Somme, Mattéo besogne aux côtés de Juliette. Il l'aime dans l'ombre, alors que celle-ci tremble pour Guillaume, le fils de ses maîtres, engagé dans l'aviation. Un album flamboyant au graphisme appliqué (aquarelle).

 

  Coup de cœur d'argent :

« Je ne verrai pas Okinawa » d'Aurélia Aurita


Chenda se rend pour la première fois au Japon en 2004. Immédiatement séduite par Frédéric et par le pays du Soleil levant, elle y voyage à plusieurs reprises. Si l'amour qu'elle porte à son nouvel amant est réciproque, il n'en est pas de même, hélas, avec son nouveau pays d'adoption. Procédurière jusqu'à l'absurde, l'administration transforme ses séjours en calvaire bureaucratique. Derrière les déboires de Chenda avec les services d'immigration nippons, c'est aussi une histoire plus globale qui se dessine. Autant les premiers albums (Fraise et Chocolat) étaient légers - un tourbillon de sexe et d'amour - autant ce nouvel opus nous fait redescendre sur Terre, après un vol Paris-Tokyo, pour rester longtemps, trop longtemps, dans les locaux des douanes japonaises. Mais que les amateurs d'érotisme ne soient pas déçus. La dernière bulle semble être un teasing d'un Fraise et chocolat 3: "...

 

 

  Coup de cœur de bronze :

« Le Champs de l'arc en ciel » d'Inio Asano


C'est un one-shot très sombre et très complexe que nous livre Inio Asano.

Alors que de nombreux papillons envahissent la ville, une rumeur court autour d'une bête qui se cacherait dans un tunnel et qui aurait tué une femme. Afin de calmer la colère de celle-ci, des élèves décident d'offrir l'une des leur en sacrifice.

Outre l'aspect chaotique du récit, l'auteur retranscrit parfaitement la complexité psychologique des personnages et le cocktail d'émotions qui en émane. Car, au-delà d'une ambiance sombre, mystérieuse et prenante, Inio Asano livre des personnages qui reflètent parfaitement le malaise profond de la jeunesse japonaise, ainsi que l'individualisme d'une société au bord de la rupture. Ce manga malsain trouble le lecteur habitué à la narration franco-belge que nous sommes, mais en passant au-delà, on découvre un univers complexe appelant à la réflexion où il vaut mieux se laisser porter d'une part par les multiples flash back et d'autre part par une narration très suggestive.


  « Mes affinités sélectives » de Saulne, Gillet & Rezo


Les auteurs nous plongent dans un monde qui ressemble au nôtre, mais sans rien expliquer de l'endroit, ni des personnages. Ce serait la Chine et on suivrait une petite communauté de Français, coincé dans un resto suite à l'effondrement d'un immeuble voisin. Parmi eux se trouve Claire qui est douée d'un étrange talent : ressusciter sans cesse le même jour, l'année de ses 26 ans, pour recommencer une nouvelle histoire. Elle finit par trouver ennuyeux ce cycle répétitif et décide d'intervenir dans l'existence d'un groupe de personnes qu'elle sait vouées à être assassinées, et observer dans quelle mesure les perturbations qu'elle y introduit modifient (ou pas) la destinée tragique de ces "cobayes"... Malgré l'idée de départ plutôt originale l'écriture est mauvaise et le graphisme est très inégal. On est vite perdu dans l'espace et le découpage confus n'arrange rien.



  « Sandman les bienveillantes » de Neil Gaiman


Si Sandman a été la série de comics la plus applaudie des années 1990, si elle a collectionné les prix, ce n'est pas un hasard. Cette épopée troublante, élégamment rédigée par Neil Gaiman, est illustrée par les artistes les plus cotés. Dans ce mélange de mythe moderne et de fantasy tragique, fiction, drame historique et légende s'entrelacent. La saga de Sandman est unique dans le genre de la littérature graphique. L'œuvre nous emmène au  royaume du rêve. Malgré ça, la lecture reste difficile, entre les nombreuses références mythologiques, l'univers onirique et le graphisme très comix.


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