Au 5ème siècle, les promontoires rocheux d’Armorique servent de décors au déclin de l’influence des druides sur les populations au profit de leur christianisation. Alors que des moines ont été sauvagement assassinés et que tout accuse les druides, l’église fait appel à l’un des derniers représentants de la religion celte, Gwenc’hlan, pour mener l’enquête. Il est accompagné de son jeune assistant Taran, pour participer à la recherche des coupables et tenter de disculper son ordre.
S'amorce une enquête où le sort de leur civilisation celtique risque de se jouer. Les besoins de l’investigation les conduisent jusqu’à la somptueuse ville d’Is sur laquelle règne la belle et rebelle Dahud. C’est en ce lieu que les arcanes d’un vaste complot vont se dénouer.
La lecture du premier tome de cette série "Le Mystère des Oghams" est véritablement plaisante. De plus, le graphisme de Jacques Lamontagne est certes très classique mais réussi. Je reprocherais juste aux couleurs d'être parfois assez froides.
Fidèle à son habitude, Jean-Luc Istin exploite au mieux la richesse de la culture celtique pour construire son histoire. Le scénario rappelle incontestablement le Nom de la Rose ou le Troisième Testament. L'histoire avance bien sur un rythme constant et bien sur une petite pointe de surprise sur la fin. L'environnement celte apporte le petit plus à cet album.
Au final, un album avec un bon graphisme et une bonne histoire mais qui manque de rythme et au scénario peu être un peu trop classique. Bref c'est un peu trop formaté à mon goût et même si ça permet de passer un bon moment, cet album aura du mal à se distinguer de la production actuelle.
Concernant la lecture de ce deuxième tome, j'avoue avoir également passé un bon moment de divertissement. Le trait est toujours aussi soigné et les couleurs sont à mon sens plus réussies car un peu plus chaleureuses… grâce à la présence de la belle Dahud et la magnifique citée d'Is.
Le scénario prend toujours son temps et laisse entrevoir de nouvelles perspectives plus complexes au niveau de l'enquête. Pour moi le véritable changement tient au fait que l'histoire se détache de plus en plus du Nom de la Rose et de son coté cartésien pour prendre une dimension plus mystique. Sans trop en dévoiler, certains passages m'ont agréablement rappelé Complaintes des Landes Perdues.
Comme le tome précédent, le rythme s'accélère à la fin de l'album et réussit à maintenir le lecteur en haleine. Les personnages gagnent également en charisme.
Pour le moment, Les Druides, sans être une série novatrice, tient toutes ses promesses et a habilement passé l'épreuve pas toujours aisée du deuxième tome. J'espère que les auteurs vont continuer sur cette lancée.