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PrÉSentation

  • : Cases Donjon
  • : Depuis juin 2006, Niort en Bulles promeut la Bande Dessinée dans le Pays Niortais grâce à son club de lecture mensuel et par son rendez-vous annuel de juin : le Festival A2Bulles
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Cases Donjon

Les moyens d'action de l'association sont notamment :

• des rencontres régulières permettant aux membres de découvrir er de faire découvrir les diverses formes de bande dessinée sans en privilégier aucune;
• la publication du journal en ligne, Cases-Donjon, servant de support de communication entre les membres et ouvert à tous;
• l'organisation de manifestations culturelles tels que rencontres avec des auteurs, séances de dédicaces, expositions d'oeuvres choisies;
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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 17:52
   Malgré l’abondance de titres prometteurs et d’auteurs renommés, ce fut la première sélection relativement décevante de notre club lecture. Même si deux albums ressortent du lot, le choix fut difficile pour établir le palmarès et faire ressortir les points les plus positifs de chaque ouvrage. Il n’empêche que la bonne humeur était de mise et les débats toujours aussi riches et animés. Il s’agissait d’ailleurs du club lecture avec le plus grand nombre de participants depuis sa création. L’avis de chacun nous a permis d’établir le palmarès suivant :


Les coups de coeur du mois de Février 2007 :


Coup de cœur OR :

   Death Note est le nouveau blockbuster manga issu du célèbre hebdomadaire nippon Weekly Shonen Jump et son tirage pharaonique de 6 millions d’exemplaires. Après un énorme succès au Japon, plusieurs films live, une série animée et un jeu vidéo, Kana a finalement acquis les droits pour étendre le phénomène à l’hexagone. Force est de constater que ce premier tome est très bien calibré, mélangeant habilement shonen et seinen. Il est agrémenté d’un graphisme de qualité et particulièrement soigné. Le démarrage de l’histoire est intense et le scénario particulièrement malin et astucieux. L’ambivalence du héros Light Yagami donne tout son intérêt à l’histoire même si, bien sur, elle apporte également un coté malsain. D’ailleurs nous retrouvons cette thématique de l’enfant roi en conflit avec les adultes dans de nombreux mangas dont le célèbre Akira de Katsuhiro Otomo. L’univers créé autour du death note s’enrichit au fil des pages, de nouvelles règles apparaissent et la traque policière menée par le mystérieux L s’intensifie. Alors pourquoi bouder son plaisir, sympathique et intéressant, c’est une réelle bonne surprise.


Coup de cœur ARGENT :
   Hervé Tanquerelle poursuit les aventures de son héros Tête Noire dans un second opus du titre de Bouhouhou qui fait suite à Shakabam. Cette série, résolument orientée jeunesse, est charmante avec un style graphique dans la nouvelle tendance actuelle (Sfar, Trondheim). Les déboires du héros sont particulièrement drôles et font rire le lecteur de bon cœur. La narration, qui intègre des symboles dans les bulles, est originale bien exploitée. De plus, les onomatopées sont excellentes. Les situations sont suffisamment bien amenées pour qu’enfants et parents y trouvent leur intérêt avec différents niveaux de lecture. Seul regret, il ne faut guère plus de 10 minutes pour arriver au bout de l’album, ce qui est tout de même très court. Il y a peu de chose à dire de plus et encore moins à écrire sur cet album si ce n’est une onomatopée. Ce n’est pas le titre du prochain volume de Tête Noire mais ça résume bien l’avis des lecteurs : Ooouuaiis !


Coup de cœur BRONZE :
   Fidèle à son œuvre, dans ce nouvel épisode de Top 10 intitulé Forty-niners, Alan Moore nous décrit un monde toujours aussi original que dense. Le graphisme de Gene Ha est classique et agréable. Les couleurs légèrement rétro participe à constituer l’ambiance et l’atmosphère qui entourent les personnages. Graphiquement, le rendu de l’univers décrit est riche, intéressant et cohérent. Là encore, nous retrouvons un thème cher à Alan Moore avec des super héros perdus, chômeurs, dépressifs en quête d’une reconversion et d’une reconnaissance. Cependant, l’action s’essouffle rapidement et les personnages ne tiennent pas la longueur. Les ficelles scénaristiques sont grosses, l’enchaînement des actions est prévisible et cela en devient frustrant pour le lecteur. Seul, le personnage de la pucelle redonne un peu de rythme à l’ensemble. Cela reste un bon album, notamment pour son univers original, mais nous avons connu Alan Moore plus inspiré.


   Fleur fût l’album de la polémique et alimenta à lui seul le débat du club lecture. Pour ce manhwa (terme désignant la bande dessinée en Corée),
Kun-Woong Park s’impose et assume deux règles radicales auxquelles il ne dérogera jamais tout au long des 412 pages de son oeuvre. La première est le choix du mutisme et donc d’une absence totale de texte. La deuxième est le choix d’un graphisme particulier au trait épais, correspondant à un art traditionnel coréen. La structure est elle-même très travaillée, avec un grand nombre d’ellipses et une alternance de noir et blanc pour le présent et de la couleur pour les souvenirs du personnage central. Si cet album a une valeur de témoignage historique évidente, il est extrêmement difficile pour le lecteur de pénétrer cet univers. Il a l’impression d’être laissé à la porte et d’être le spectateur passif d’une suite d’illustrations parfois inégales graphiquement. Certaines sont de véritables tableaux dignes de l’impressionnisme, d’autres sont étrangement disproportionnées et aux erreurs de perspectives grossières. Certes, le thème n’est pas facile mais le contenu est tout de même excessivement violent et ressemble plus à un exutoire graphique qu’à une bande dessinée. Une œuvre difficile et singulière.


   Les Disparus de la Ville dorée, premier tome de la nouvelle série RAJ de Wilbur et Didier Conrad, a terminé dernier de cette sélection. Le macaron publicitaire qu’arbore sa couverture positionne bien l’album. « Une aventure aux Indes dans la lignée du Journal de Tintin. ». Certes les fans et les nostalgiques de la ligne claire apprécieront car tous les ingrédients y sont. Nous retrouvons également les travers du genre avec de personnages stéréotypés à l’extrême et des situations convenues. Cependant, ce qui est le plus dérangeant dans cet album, ce sont bien les personnages. Ils sont peu nombreux, manquent cruellement de caractère et de singularité, à l’image de son héros plus observateur qu’actif. Au final, ils servent une histoire peu attachante à la fin relativement bâclée. Les intentions sont louables et l’histoire part bien, mais en conclusion, c’est tout de même décevant.

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