Coup d'Coeur Or | UNDERTAKER - MEYER & DORISON De l'avis du groupe, Undertaker est vraiment une BD Western qui fonctionne parfaitement, les personnages sont hauts en couleur et charismatiques, avec de vraies gueules; le scénario est classique mais dynamique avec de bonnes astuces. Tout le monde a apprécié le côté grande aventure, et la référence à Blueberry est venue régulièrement, avec de la nostalgie dans la voix. Mention spéciale pour la jolie paire de seins de la gouvernante, qu'on espère retrouver dans le tome 2 qui terminera cette première histoire. Première place du classement du mois avec une excellente moyenne de 4.06 et 134 points. |
Coup d'Coeur Argent | L'ALGÉRIE C'EST BEAU COMME L'AMÉRIQUE - BURTON & GRAND « La famille, je l'écoute ressasser, en silence. L'Algérie m'ennuie et me pèse à la fois. Je ne peux partager ni leur douleur ni leur nostalgie, mais elles me traversent, m'imbibent. À la seule mention du mot "Algérie", mon rythme cardiaque s'accélère. J'hérite d'une guerre que je n'ai pas vécue. »Récit intimiste, cet album est celui d'Olivia Burton, fille de « pieds-noirs » installés en France au moment des « événements » d'Algérie. Confrontée aux évocations de ce pays de cocagne lors des réunions de familles, Olivia décident de partir à la découverte du berceau familial. Le style clair de Mahi Grand permet un voyage tout en douceur. L'insertion succinte de couleur ne permet pas de saisir la beauté des paysages, mais la recherche sur la composition des pages rend la lecture agréable. L'accueil de ce roman graphique a été inégal. L'intimité du propos a touché. Olivia découvre « une » Algérie pour se libérer de son passé. Son parcours met en lumière une histoire que beaucoup partage. On peut regretter cependant l'absence de profondeur. La douceur graphique et le « politiquement correct » du récit tiennent un album que certains auraient voulu plus profond et complet. Rares sont les albums qui évoquent l'histoire et les relations franco-algériennes et ces attentes sont ici déçues. |
Coup d'Coeur Bronze | L'ENCYCLOPÉDIE DES DÉBUTS DE LA TERRE - GREENBERG "Plus belle invention depuis le fil" selon l'auteur elle-même! Conte de l'épopée d'un conteur, cette fausse encyclopédie nous emmène à travers les contrées nordiques, et leurs mythes à bord de l'embarcation d'un jeune homme en quête de réponses. Ce livre réunit les ingrédients qui séduisent les amateurs de conte : légendes et religions différentes réunies et adaptées dans un récit poétique, émouvant et plein d'humour. La mise en abyme renforcée par l'intervention de l'auteur a été apprécié. Les couleurs et le dessin naïf se marient bien avec la poésie du récit et des dialogues. La qualité de l'édition et de la traduction ont été soulignés: des titres redessinés, une police spéciale créée à partir de l'écriture de l'auteur... Toutefois, le style particulier (superposition de légendes insuffisamment reliés) et la naïveté du dessin n'ont pas été du goût de tous. Certains auraient préféré que le décalage entre l'époque de histoire et les dialogues soit plus affirmé. Ce qui a fait le plus débat a été de savoir si le format bande dessiné était adapté à ce style de récit. Ce récit d'adulte s'adresse aussi aux enfants, qui à défaut de saisir toutes les références pourront être séduits par sa poésie. |
| CAPHARNAÜM - TRONDHEIM Projet original de 5000 pages, on nous livre ici les quelques 270 premières et c’est bon. Le récit s’annonce long mais l’ennui ne s’installe pas, et pour un projet si énorme, on peut remarquer un niveau de détail assez surprenant sur les dessins… C’est sûr, Trondheim sait raconter les histoires…mais il sait aussi frustrer son lectorat. Ca donne envie de se replonger dans les Lapinot et autres Donjon… *A noter que Lewis Throndheim ne voulait pas publier ces planches, c’est sur l’insistance de quelques amis qu’il s’y est résolu. Merci les amis… |
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BLACK IS BELTZA - MUGURUZA, CANO & DR.ALDERETE Projet ambitieux du chanteur de Kortatu autour des différents mouvements identitaires et libertaires qui ont marqués la fin des années 60, du Black Panther au FLN en passant par la Factory d'Andy Warhol. La réalisation va cependant desservir la promesse. Car si le dessin a séduit une majorité de nos lecteurs, c'est l'accumulation sévère des ellipses qui va nuire à la fluidité de l'ouvrage. Nous étions du coup très peu nombreux à tenter de défendre malgré tout une création originale mais décevante.
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