Ken games 

de Martial Toledano et José Robledo.
Les trois principaux personnages de ce triptyque qui s'annonce passionnant vont exprimer successivement leur point de vue et on commence par Pierre, étudiant en mathématique (c'est du moins ce qu'il continue à faire croire à tout le monde), dont le seul avenir réside désormais dans la boxe. Il revoit TJ, un copain de fac devenu, soi-disant, un cador de la finance (mais en fait, c'est un champion au poker qui hante les tables de jeux), lequel lui présente Anne, la femme de sa vie : une institutrice. Seulement voilà, quand Pierre la recroise dans un café, il s'aperçoit qu'elle y est serveuse... Tout le monde ment donc à tout le monde, et les conséquences sont telles qu'on risque de ne plus croire personne...
Ce polar se distingue par son graphisme très urbain, proche du graffiti. Le scénario est intriguant, et nous laisse sur notre faim, ce qui est de bonne augure quand on sait qu'il s'agit du premier volume d'une trilogie.
La nouvelle vague d'auteurs espagnols cogne comme un uppercut !
 Le prix des libraires l'avait sélectionné, mais pas primé. C'est désormais chose faite avec ce "coup de cœur d'or"..

Trouille

Spirou - le groom vert de gris

deYann et Olivier Schwartz .
1942. Bruxelles est occupé. Spirou, groom au Moustic Hôtel qui a été réquisitionné par les Allemands, et Fantasio, journaliste au quotidien LE SOIR "volé", se reprochent mutuellement leur trop grande proximité avec l'Occupant. Mais ce que Fantasio ignore, c'est que Spirou, sous le nom de code d'écureuil wallon, est en fait un membre très actif de la Résistance.
Le colonel Von Knochen, principal locataire du Moustic Hôtel, s'apprête justement à piéger un des plus importants réseaux de la résistance belge. Spirou parviendra-t-il à empêcher ce diabolique coup de filet ? Et réussira-t-il à échapper aux soupçons du colonel et aux griffes des Nazis ?
Très attendues, les dernières aventures de Spirou et Fantasio nous ont quelques peu déçues. Pourtant cela commençait plutôt bien, avec les nombreux clins d'œils aux anciens auteurs de la série, mais également aux auteurs de BD en général (Hergé en premier). L'humour ne sauve malheureusement pas les incohérences de scénario, ou le manque de finesse. A leur décharge, il était tout de même très difficile de faire au moins aussi bien qu'Emile Bravo.

Annie zoo
de Jean David Morvan Nicolas Nemiri.
Annie est une petite fille angoissée. Déjà tout bébé, elle était très timide. Personne ne sait d'où elle tient ça. Alors, quand le temps d'aller à l'école et d'affronter le monde extérieur arrive, Annie renoue avec ses angoisses et reste prostrée au fond de la classe. Jusqu'au jour où elle se découvre un super pouvoir : celui de transformer les gens qu'elle n'aime pas... en animaux !
Nous sommes partagés quant à la critique de cet album. Extrêmement bien illustré, avec son graphisme riche, ses couleurs chaudes, et l'absence-parti-pris de phylactère, cet album est beau à regarder, pour toute la famille. On déplorera juste l'aspect un peu trop enfantin de l'histoire.

Pour Sanpei
de Fumiyo Kouno.
Sanpei est un sexagénaire à la retraite, un peu bougon et renfermé de nature. Après la mort de sa femme, il emménage chez son fils. En triant ses affaires, il tombe par hasard sur un carnet, une sorte de journal de bord tenu par sa femme. A sa lecture, Sanpei découvre que Tsuruko a pris le temps de mettre par écrit tout ce qui pourrait être utile à son époux afin de lui faciliter la vie, afin qu'il puisse vivre plus en harmonie avec son entourage...
Cet album c'est une idée. Expliquer la vie par le biais de mode d'emploi. Bien qu'à prime-abord très original (quoique...) on se rend vite compte de l'absence de profondeur qui règne dans ce Manga. Arythmique (mais trouvez vous du rythme au mode d'emploi de votre radio réveil ? ), sans originalité de dessin, trop didactique, on est saoulé par le côté roboratif de l'ouvrage. Efficace, mais dans une cheminée. .